Shuto Todoroki

     

 

Né le 3 février 1998 à Paris

 

Alors qu’il était âgé de 3 ans et qu’il peinait à communiquer à travers la parole, on a diagnostiqué chez Shuto un trouble du développement proche de l’autisme.

 

Ensuite, depuis son entrée à l’école primaire jusqu’à l’âge de 10 ans, il était incapable d’écrire correctement en tenant un stylo dans sa main. Nous avons essayé de remédier à cela en lui faisant utiliser des stylos épais plus facile à tenir ou bien en fixant le stylo à l’aide d’une pince à linge, mais Shuto ne manifestait pas une grande motivation, et les moments où il manipulait un stylo étaient de plus en plus rares, si bien que durant ses 4 premières années de scolarité, c’est le même stylo qui est resté dans sa trousse.


Réfléchissant à une méthode qui pourrait l’aider, et sachant qu’il aimait beaucoup la musique, nous avons alors tenté un apprentissage utilisant les ekaki uta, ou chansons pour dessiner. Nous avons alors confié à son professeur de musique le livre et le CD des ekaki uta, ce qui constituera le point de départ de son évolution jusqu’à aujourd’hui.

Emballé par ces chansons, il se mettait à griffonner partout, sur du papier bien sûr mais également sur le mur à côté de son lit ou bien sur ses draps.

 

 

 

C’est ainsi qu’il a commencé de manière enthousiaste à dessiner tout en chantant, et ses peintures imprégnées de la joie qu’il ressentait se sont progressivement muées en œuvres colorées dessinées en combinant une écriture unique faite de hiragana, katakana, lettres d’alphabet, kanji etc.

Il passait ses journées à dessiner sur les feuilles format A4 qu’il ramenait de mon bureau. Lorsqu’il n’était pas satisfait de ce qu’il faisait, il jetait la feuille puis en reprenait une nouvelle. La proportion était d’environ 2000 feuilles pour une œuvre achevée.

Depuis tout jeune, l’énergie avec laquelle il tient le stylo est difficile à imaginer.



On aperçoit également ces instants d’intimité qu’il entretient avec les motifs qu’il dessine, auxquels il s’adresse et avec qui il semble toujours être en communication.

L’art-thérapie entamée en 2016 lui permet de se confronter à de nouvelles formes d’expression. Mais le style qui est le sien et qu’il a développé dès sa plus tendre enfance perdure aujourd’hui encore.


Lui qui a du mal à s’exprimer avec des mots, représente sa propre vision du monde libre à travers ses peintures avec lesquelles il communique durant tout le processus de création. Ces moments de création sont pour lui des moments de bonheur.